Pour leur première sur grand écran, souhaitons la bienvenue à 2 sergents du rire : Grégoire Ludig et David Marsais, qui après avoir mis le web et le petit écran en ébullition avec leurs Very Bad Blagues et autres sketches à succès, s’attaquent désormais au 7ème art avec ce film : La Folle Histoire de Max et Léon, deux amis d’enfance fainéants et bringueurs, qui tentent par tous les moyens d’échapper à la Seconde Guerre mondiale.
La Folle Histoire de Max et Léon, tellement folle qu’en la regardant, j’ai été dans la confusion la plus totale : d’un côté, j’ai déploré le travail effectué sur ce film, et de l’autre, j’ai été séduit par le ton comique, qui au final, l’emporte sur la réalisation. Je m’explique :
Dans la première partie du film, on se dit que le Palmashow, duo comique issu du web, a tout simplement exécuté sur grand écran le même humour qui est le sien sur le petit. On se dit également que c’est une erreur de n’avoir pris que les copains de toujours, que l’on a vu dans touuuus les Very Bad Blagues, et d’avoir adapté chaque rôle au copain, plutôt que d’effectuer un vrai casting où, en temps normal, les rôles sont écrits avant de choisir les acteurs, pour les besoins du scénario. On se dit aussi que ce cadrage en plan fixe, ce comique de répétition, cette succession de cuts sans temps morts et ce rythme effréné ne sont qu’un simple copié-collé du style des 2 humoristes, synonyme d’une honteuse flemmardise de la part des auteurs.
On pourrait quand même se demander, à un moment donné, pourquoi est-ce qu’on en attendait autant, de ce film ? Et qu’il fallait bien s’attendre à voir du Palmashow, en allant voir un film du Palmashow ?
Sauf qu’en seconde partie du film, tout cela s’estompe et laisse peu à peu place à un humour décapant, à des jeux libérés, à de joyeuses trouvailles et à une mise en scène beaucoup plus fine. Et bizarrement, tout colle avec le début. Et le style fait mouche ! Le film est bourré de références, les dialogues fusent et pulsent un récit sans temps mort, qui a le mérite de nous tenir en haleine du début à la fin sans jamais que l’on ne s’ennuie.
Enfin, il est à noter que nos 2 héros sont secondés par un boulevard alléchant de seconds rôles qui trouvent tous leur place dans ce joyeux mic-mac, et l’on rit souvent à gorge déployée tant certains passages sont réussis, mention spéciale à Bernard Farcy, qui se fait rare au cinéma, ainsi qu’à Monsieur Poulpe pour cette parfaite parodie dont je n’en dirais pas plus.
En ce sens, je tiens à féliciter le Palmashow et Jonathan Barré, co-auteur du film, qui en l’espace d’une heure et demie, ont réussi à me faire passer d’une moue perplexe et peu enjouée, à une mine réjouie et réconfortée. La Folle Fistoire de Max et Léon possède l’étoffe d’une Grande Vadrouille et sait jouer avec les codes modernes du cinéma, et c’est tant mieux, car peu de comédies françaises ont eu le cran d’y arriver cette année encore. Je ne peux donc que trop vous conseiller d’aller voir ce film, un bon moment de franche rigolade en perspective ! Et croyez-moi, ça fait du bien de rire un peu en ce moment…