Synopsis : Philippe, 45 ans, dirige une caserne dans le Sud de la France. L’été est chaud. Les feux partent de partout, criminels ou pas. Arrive Bénédicte, adjudant-chef, même grade que Xavier, un quadra aguerri : tension sur le terrain, tensions aussi au sein de la brigade… Plongée dans la vie de ces grands héros : courageux face au feu, mais aussi en 1ère ligne de notre quotidien.
Pourquoi voir Les Hommes du Feu ?
Il est des sujets trop souvent absents au cinéma. Un comble, car ce sont souvent ceux qui se rapprochent le plus de notre quotidien… Au bataillon des grands oubliés figuraient ainsi les pompiers, dont la présence à l’écran était inversement proportionnelle à la place qu’ils devraient y occuper, tant hommage il y aurait à rendre.
Un écueil à présent comblé par le travail de Pierre Jolivet, qui vient avec ce film très juste nous conter le quotidien d’une brigade de l’Aude. On y rencontre Philippe, Bénédicte, Xavier et leurs collègues. On y découvre leur fascination pour le feu, leur dévotion pour la profession, et le tumulte incessant d’une vie tout sauf tranquille.
Avec Les Hommes du Feu, le but n’était pas tant d’héroïser le métier au travers de ses actes que de lui rendre hommage en explorant le for intérieur de chacun : Quelle est l’histoire de ces soldats du feu ? Pourquoi exercent-ils ce métier aussi dangereux que passionnant ? Comment s’adaptent-ils à ce quotidien houleux sujet à l’urgence permanente ?
Le réalisateur y répond de la plus belle des manières au moyen d’un scénario tout à fait réaliste et d’une approche très intimiste du métier. A ce titre, le choix des acteurs fait sens : Pierre Jolivet collabore à nouveau avec Roschdy Zem et lui adjoint Emilie Dequenne et Michaël Abiteboul. Tous trois mènent le jeu avec crédibilité, secondés par un casting de qualité.
Dernier personnage à l’écran : la garrigue occitane, dont la quiétude ordinaire masque d’imprévisibles réveils enflammés. Des incendies que Pierre Jolivet n’a que trop bien retranscrit ici, redonnant dans le même temps ses lettres de noblesse à une profession pleine d’humilité. Vous saurez quoi dire à la prochaine tournée des calendriers…