Il a suffit d’un pneu tueur pour que Mr Oizo devienne Quentin Dupieux. Depuis, ce curieux animal touche-à-tout alterne entre son électro fiévreuse ascendant bobo parisien et son autre fonds de commerce : les films absurdes. Devenant, mine de rien, un incontournable du paysage cinématographique français. Petit top 5 des familles à l’occasion de la sortie de Mandibules, sa dernière création.

Rubber – Le plus culte (2010)

Les tribulations d’un pneu tueur en plein désert du Nevada devant les yeux d’un public de pop-corn movie captivé par ce jeu de massacre inédit. Fable écologique ou véritable trip horrifique ? Les deux mon capitaine. Définitivement culte, pour longtemps.

Réalité – Le plus déroutant (2014)

Si Rubber est le cahier des charges désigné de sa filmographie, Réalité en est le manifeste. Alain Chabat part à la recherche du meilleur cri de cinéma pour obtenir le financement de son film. Son récit croise celui d’un animateur de talk show ringard et d’une petite fille obnubilée par une cassette bleue. Un délire méta dont l’ambition n’est autre que de perdre son spectateur entre rêves…et réalité.

Au Poste – Le plus drôle (2018)

Peut-être le récit le plus réaliste parmi l’ensemble son œuvre (calmons-nous, on a quand même un gars qui n’a qu’un œil). Le plus drôle aussi grâce à la bonne alchimie entre Grégoire Ludig, Marc Fraize et Benoît Poelvoorde (qui cabotine, et oui.), le tout dans un commissariat ambiance sépia bloqué dans les années 70. Et y a Orelsan aussi.

Le Daim – Le plus flippant (2019)

Jean Dujardin tape la discute avec le blouson en daim dont il est tombé en admiration devant l’œil intrigué d’Adèle Haenel. Dupieux titille le cinéma de genre et signe, malgré quelques longueurs et une photographie tristounette, une curiosité plutôt marrante. A ne pas mettre entre toutes les mains pour autant.

Mandibules – Le plus « vacances » (2020)

Cette fois-ci, c’est deux pour le prix d’un ! Dupieux embarque le Palmashow dans un road-trip barré : deux débiles découvrent une mouche géante dans leur coffre de bagnole, avant de croiser la route d’une Adèle Exarchopoulos hilarante comme jamais. Avec ce qui semble être une fin, une vraie, pour une fois. 1h15 d’humour.

Quentin Dupieux

« Il n’y a rien de plus beau dans l’art que de ne pas réfléchir. »

Quentin Dupieux

Un créatif en roue libre

De la même façon que ses compos sont fondées sur une forme de Gloubi-Boulga de l’électro sans signification particulière, ses films sont tous emprunts de la même folie bohème et passagère. Héritage – entre autres – du cinéma de Michel Gondry auprès de qui il a fait ses premiers pas en tournant des clips musicaux.

Et s’il a pu dérouter pas mal de monde en vol, on lui reconnaît sans peine un certain talent pour souligner l’absurdité de nos vies comme personne au sein de formats ultra-courts (aucun de ses longs ne dépasse l’heure et demie). Devenant ainsi la référence de l’humour décalé autant qu’une case à cocher dans la carrière de pas mal d’acteurs. Incontournable, vous dis-je !

Mr Oizo : l’autre Quentin Dupieux

Pour l’électro fiévreuse tendance bobo french touch, c’est juste en-dessous. Avec des répliques qui auraient très bien pu être prononcées dans ses films, de Vous êtes des animaux à Tu danses comme un pharmacien. Des sons qui n’appartiennent qu’à lui, et c’est tant mieux !

La folle histoire du Palmashow

Petit à petit, le Palmashow creuse son nid sur grand écran. Quand ils ne tournent pas chez Quentin Dupieux, les 2 compères investissent le cinéma à grand renfort d’idées. En attendant leur prochain film, tourné entre 2 confinements, remémorons-nous cette sacrée partie de plaisir qu’était La Folle Histoire de Max & Léon !

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