Romantique, tel était le nom du spectacle culte de Franck Dubosc voilà quasi vingt ans. Si l’homme acteur se complaît dans des rôles comiques bas de plafond (il faut bien manger), l’homme réalisateur semble vouloir s’épanouir dans des registres nettement plus intimes quand il se trouve des deux côtés de la caméra. Après sa romcom Tout le Monde Debout, voici venir son deuxième : Rumba la Vie.

C’est un petit film comme on les aime (ou pas d’ailleurs). Sans grande ambition sinon celle d’émouvoir face à l’attendrissement progressif de son personnage principal : Tony, la cinquantaine, vit seul après avoir abandonné femme et enfant vingt ans plus tôt. Bousculé par un malaise cardiaque, il décide de s’inscrire incognito dans le cours de danse dirigé par sa fille, qu’il n’a jamais connue, afin de la reconquérir.

Rumba la vie…sans rumba

Si le film s’encombre de personnages secondaires complètement accessoires, de blagues maladroites, de scènes tout bonnement inutiles, il sait aussi s’affranchir de rebondissements vus et revus pour devenir un film fleuve, tranquille. Le genre de film qui s’écoule sans extravagance, pour mieux se concentrer sur la tendresse de ses moments que sur la logique de ses situations.

Un choix assumé, mais qui oblige Rumba la vie à sacrifier sa promesse (un film de danse) sur l’autel de l’émotion. Alors, au bout d’un moment, on grimace un peu d’avoir été ainsi dupés. On grimace d’autant qu’une heure plus tôt, Denitsa Ikonomova (Danse avec les Stars) était annoncée au générique en tant que chorégraphe du film.

Et puis, arrive la conclusion, sobre, taiseuse, traversant les émotions en quelques jeux de regard. Sublimée par quelques accords de guitare. Un formidable instant de grâce prêt à vous arracher deux larmes. Loin, très loin des happy ends culcul des comédies françaises habituelles. Au plus près de la quête romantique de son auteur.

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