J’ai trop dansé sur Footloose en soirée pour ne pas visionner l’œuvre dont le morceau est issu… C’est désormais chose faite ! Que reste t-il aujourd’hui de ce film gorgé d’innocence adoubé plutôt deux fois qu’une par nos parents ?

Il y eut Tom Cruise dans Top Gun (1986), Patrick Swayze dans Dirty Dancing (1987), puis re-Tom Cruise dans Cocktail (1988). C’est oublier un peu vite qu’en 1984, Kevin Bacon trimballait déjà sa trogne insolente et son inexplicable sex-appeal dans ce film culte. Il incarne ici Ren McCormick, un jeune danseur en provenance de Chicago, fraîchement débarqué dans un patelin dans lequel la danse, et les musiques qui mènent au mal (ce satané rock’n roll !) sont proscrites depuis l’accident de voiture qui a emporté le fils du révérend Shaw Moore (John Lithgow).

Film d’ambiance par excellence (et un peu cul-cul, il faut bien le dire), Footloose ne vaut pas tant pour son scénario – d’un basique absolu – que pour ses coups de hanche assénés sur la BO de Kenny Loggins. Le film fleure bon les eighties, et cultive suffisamment de frustration durant son heure quarante – à travers celle des personnages de ne pas pouvoir danser – pour que l’on se trémousse à notre tour devant son final iconique et bondissant.

Et puis surtout, il y a dans les années 80 cette insouciance absolue, d’une jeunesse qui avançait avec assurance vers l’avenir. Quand on sait que Kevin Bacon, Sarah Jessica Parker – dans l’un de ses tout premiers rôles – et leur bande ont maintenant l’âge de nos parents, il est amusant de trouver dans les films de cette génération un refuge pour la nôtre. Enième raison, s’il en fallait une, de remater Footloose plutôt que son remake de 2011.

PS : Il semblerait que je cultive une passion secrète pour les films des années 80… Petit tour en cette période faste avec mon top 10, juste ici.

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